lundi 26 septembre 2011

Démaquillage.

Quand le panda taciturne s'efface pour laisser place à la fille fatiguée qui rate son riz et parle à un chat gris.

J'aimerais que ce soit simple.

Je suis désolée.
Je n'arrête pas de me plaindre et de pester. Je ne vais pas fort ces jours-ci (vous l'aurez deviné). Je ne me sens pas forcément bien dans ma tête, alors tout m'agace, tout me déçoit, rien ne me satisfait. 
Il n'y a pas si longtemps, je me serais plainte (encore) ici que c'est dans ces moments là que tout le monde s'en va. Mais j'ai pris conscience depuis, que c'est aussi un peu de ma faute. Je m'emmure dans ma carapace de mélancolie, et je ne demande pas d'aide. J'ai encore le réflexe, je ne sais pas pourquoi, de croire que les autres vont accourir pour me consoler au détriment de leurs propres problèmes. Finalement c'est un peu présomptueux. Pourtant j'ai du mal à me défaire de ces attentes. Et puis je ne suis pas très agréable non plus quand je ne suis pas dans mon assiette.
Je me pose aussi beaucoup de questions. Parfois même je ne suis pas sûre de vouloir les réponses. C'est assez compliqué dans ma tête.

samedi 24 septembre 2011

Y a des jours comme ça, j'aurais pas préféré rester couchée non, je voudrais tuer quelqu'un.

La matinale.

J'ai bien plus peur du rejet que de la solitude. Si ça avait été le contraire, je me serais sans doute sentie esseulée moins souvent. Mais c'est comme ça, et je suis sans cesse tétanisée. Une chose en entrainant une autre... je me retrouve là, à minuit cinq devant mon PC, les paupières lourdes de fatigue, affublée d'une humeur exécrable et l'esprit embrumé par d'épais nuages aigres, à écrire ici pourquoi je suis seule, toujours.

samedi 10 septembre 2011

Qui l'eut cru.

J'ai une vie sociale. 
Je n'en suis pas au point de sillonner les bars tous les soirs, mais j'ai une vie sociale indéniablement plus active ici. On veut passer du temps avec moi, je découvre une nouvelle ville, et ne plus vivre dans un village emprisonné par des champs est presque comme une délivrance. Ça ne fait que trois semaines mais je me sens plutôt bien à Lyon.
Les premiers jours ont été un peu bizarres. Le temps de trouver mes marques, j'avais l'impression de flotter dans une sorte de dimension parallèle. Rien ne me paraissait très naturel. J'ai perdu tous mes réflexes et mes habitudes en emménageant seule. C'était assez étrange de passer la porte de l'appartement, de savoir que c'était chez moi, et d'en avoir la sensation, mais de ne pas le trouver familier. J'ai toujours vécu dans la maison où j'ai grandi, donc "chez moi" était associé à un endroit où je me sens totalement à l'aise, que je connais par cœur, et où tout coule de source. C'était un peu déroutant d'avoir un nouveau "chez moi" que je n'avais pas encore apprivoisé. Maintenant je fais les choses un peu plus automatiquement, mais je n'en suis pas encore à avoir une routine écrasante. (Et c'est tant mieux.)
Ce qui est un peu troublant aussi, c'est qu'ici j'ai beaucoup moins l'impression d'être transparente. Les gens me voient. "Malheureusement", comme je suis un cas social, j'ai tendance à m'enfouir dans ma carapace par peur du contact dès que quelqu'un à l'air de s'intéresser à moi. Mais quelque part, ça me fait plaisir.
ET JE PASSE BEAUCOUP MOINS DE TEMPS SUR LE PC ! Je ne sais pas pourquoi. Avant, l'allumer était la première chose que je faisais après avoir mis mes lunettes, avant même d'ouvrir mes rideaux... Alors évidemment, je suis bien plus dehors qu'avant, mais même quand je passe ma journée chez moi, comme aujourd'hui, je me passe facilement du pc.
C'est bizarre la vie.