dimanche 29 septembre 2013

Max, Sarah Cohen-Scali

« Abi se trompe sur mon silence. Je n'ai pas peur de dire que mes parents étaient des nazis. (Et quels nazis !) Il n'empêche que ce n'étaient pas les Glaser.
- Moi, pas Glaser. Moi, Konrad von Kebnersol. Deux surnoms : Tête de Mort ou Max. »


"words and feelings", pour le coup ça n'aurait pas pu être dans une autre catégorie. Je l'ai commencé avec entrain, le sourire aux lèvres et pleine d'espoir, et je l'ai fini en gémissant, en sanglotant et en me mouchant comme une laide.
L'histoire a été conclue comme je le redoutais, mais je n'ai pas été aussi frustrée que je m'y attendais. Ce qui m'a assommée à vrai dire, c'est tout le reste. J'ai englouti chaque phrase, chaque chapitre, chaque partie avec un plaisir parfois un peu perturbant. Ça ne manque pas d'humour, et les personnes qui m'ont aperçue dans les transports ou dans la rue, les yeux plongés dans ce bouquin à la couverture un peu bizarre en souriant, ont dû penser que j'avais un bout de cerveau en moins. (On sourit un peu moins au bout d'un moment tout de même.)
Je me suis attachée aux personnages, à Max même s'il est parfois (souvent ?) le dernier des connards, à Lukas qui n'est pas en reste niveau connerie quand il le veut, à Manfred que je n'ai pas pu m'empêcher d'imaginer comme Armin de Shingeki no Kyojin, à Wolfgang, à Bibiana... Même à Ute, pendant quelques secondes par-ci par-là. Quels que soient leurs origines et leur camp, les personnages ont tous leur part de bon et de mauvais, et même les pires des saloperies sont ramenées à leur condition première, celle d'être humain. Et c'est ça que j'ai apprécié, cette sorte objectivité, cette façon de tirer des portraits d'êtres humains pourris, moins pourris, ou pas vraiment pourris, plutôt que de nous balancer des caricatures où les méchants sont des monstres sans nom, et où les gentils sont héroïques et impeccables. Les choses sont bien ancrées dans leur contexte. Ça m'a permis d'avoir beaucoup d'empathie en lisant (un peu trop à mon avis).
J'ai aussi apprécié le souci du détail, c'est une chose à laquelle je suis particulièrement sensible. J'aime beaucoup le réalisme, même s'il est souvent brutal et qu'il fait mal, parce que la vie est comme ça, injuste. Je ne vous raconte pas comme j'ai pleuré de désespoir et de tristesse, la fois où j'ai pleuré à la mort de Sirius dans Harry Potter c'est de la gnognotte à côté !

Je ne tiens pas un blog de lecture, je n'ai pas la prétention de pouvoir écrire de vrais critiques littéraires, alors je ne vais pas vous dire en sautillant que vous devez absolument courir dans la librairie la plus proche pour vous le procurer. Je ne vais pas non plus prendre part à la polémique sur le fait que c'est un livre pour ados (même si je pense qu'il est à prendre avec des pincettes).
D'ailleurs je n'étais même pas sensée écrire tout ça, à la base je voulais juste balancer la photo du livre et vous laisser vous débrouiller avec ça. x) Puis après j'ai eu envie d'écrire deux trois lignes, parce que quand même, on est pas des bêtes. Au final j'ai écrit un peu plus que ce que j'avais prévu, mais j'avais besoin d'évacuer un peu pour essayer de me vider la tête.

vendredi 27 septembre 2013

Les rêves.

Depuis la rentrée je rêve régulièrement que je suis à la fac en cours d'histoire ou de langue. Je prends de plus en plus conscience qu'arrêter l'université n'était pas une décision si facile et simple que ça psychologiquement. D'une certaine manière je regrette de ne pas continuer, j'aurais aimé aller jusqu'au bout de ma licence. 
Mon choix a été mûrement réfléchi pendant plusieurs mois, j'ai pesé le pour et le contre, j'ai examiné les différentes solutions qui s'offraient à moi, et je pense que décider de tourner la page maintenant était une bonne chose. Les raisons pour lesquelles ces études ne me convenaient plus étaient concrètes, et c'était logique, ça l'est toujours. Il n'empêche que, même si ça ne se contrôle pas, je suis un peu frustrée de ne pas avoir pu être assez épanouie jusqu'au bout.
Mon but à la base, c'était d'avoir un niveau convenable qui me permette de pouvoir m'exprimer en japonais, le comprendre, et aller au bout de ma passion. À l'heure actuelle c'est loin d'être le cas, c'est comme un échec. Même si je me dis que lorsque je le pourrai je reprendrai des cours du soir pour continuer de façon plus sereine, ça ne sera pas le même chemin que celui à côté duquel je suis en train de passer. Et ça je le regrette. 
En même temps ça ne rimerait à rien de me forcer à retourner sur les bancs de la fac, pour suivre des cours que je n'apprécierais pas toujours, crouler sous les devoirs et les livres à lire (que je ne lirais pas), et me rendre malade de stress à chaque examen. Ça ne correspond pas à ce que j'attends de mon apprentissage du japonais, et ça ne vaut pas le coup je pense. 
Il y a sans doute des choses qui ne sont tout simplement pas faites pour constituer notre parcourt. Mais le savoir ça ne m'empêche pas de le regretter.

jeudi 12 septembre 2013

DÉFAITE

« Il vivait seulement au jour le jour dans une sorte de pénombre - en s'appuyant sur un sabre dont la lame mince avait pour ainsi dire fini par s'émousser. »

La vie d'un idiot - Ryûnosuke Akutagawa