Je me demande.
Si jamais j'arrête de me débattre, qu'est-ce qu'il va se passer ?
Est-ce que je vais couler jusqu'au fond de la piscine et me faire dévorer par un requin en plastique à la gueule béante, tout droit sorti de la grille d'aération ? Ou est-ce qu'on finira par revenir vers moi avec un tapis flottant en guise de radeau et une fritte en mousse comme rame, pour attraper ma main avant que je ne manque définitivement d'air. Je me demande si je n'aurais pas dû apprendre à nager. Mais nager c'est douloureux, moi j'aime me laisser aller sur les énormes bouées gonflables. J'adore lever la tête et me retrouver face à un visage qui me renvoie mon regard, un sourire aux lèvres, et des mèches de cheveux humides collées sur les joues. Je ne suis pas sûre que ce soit "j'adore", mais je ne trouve pas d'autre mot. J'aime employer les termes les plus exactes possibles, mais là je ne trouve pas, je ne trouve rien, à vrai dire. Comme si ça n'existait pas, de décrire ça. Alors je mets que "j'adore", par défaut. En tout cas, j'aime pas nager. D'ailleurs je ne sais plus faire. Quand j'étais petite j'étais à l'aise avec cette pratique, maintenant je ne suis pas sûre que je pourrais aller bien loin si on m'amenait à la plage. Les requins, ça fait peur. Même à la piscine.
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