vendredi 27 mai 2011

Invidia.

Si j'étais un péché capital, je serais l'envie, sans hésitation. 
Je passe ma vie à envier le reste du monde, parce que, forcément, les autres sont toujours mieux. Plus beaux, plus minces, plus gracieux, plus cultivés, plus riches, plus indépendants, vivant leurs rêves, réussissant leurs études, etc. On va encore me dire que j'exagère, peu importe, c'est comme ça et c'est tout. Je me compare systématiquement à la moindre personne que je rencontre, je regarde les autres vivre, plus ou moins près de moi, et je me dis "J'aimerai moi aussi pouvoir être comme ça/faire ça.". 
Parfois on me fait comprendre que je suis comme je suis et que ce n'est pas la peine d'espérer être mieux parce que je ne suis pas faite pour ça. Parfois on essaie de "me pousser" en me disant que moi aussi je peux si je le veux vraiment et que je me bouge les fesses. Parfois on essaie de me consoler en me disant que je suis très bien comme je suis et que je n'ai rien à envier à personne. Les deux premiers cas me blessent toujours, le dernier me fait un peu plaisir, mais je peine à y croire. Après tout je vois bien tout ce que les autres ont, et que moi je n'ai pas. Et quand je me regarde dans un miroir, je doute sérieusement que l'on puisse me trouver pleinement suffisante. En tout cas moi je me trouve vraiment insatisfaisante. Je suis juste "passable".

Comme vous le voyez je ne suis pas décédée. J'allais dire que si je ne poste pas c'est parce que je n'ai rien à raconter, mais c'est faux. Rien que la Tokyo Decadance mériterait un article, mais elle n'en aura pas. Sachez juste que c'était super et que je me suis faite "draguer" par un mec en cagoule (entre autres) qui m'a dit que j'avais l'air d'être une dominatrice (s'il savait..). 
Je me transforme petit à petit en mollusque. Pour remplir mes journées je fais des choses comme jouer à Kirby sur DS, et trainer sur Tumblr. J'attends.
Je ne l'ai pas dit ici il me semble, mais la bourse que j'avais demandé au CROUS m'a été refusée parce qu'ils se basent sur les revenus de mes parents et pas sur les miens. De ce fait, je ne vais pas trop compter sur eux pour le logement (pour lequel je n'aurais pas de réponse avant fin juin), je vais en chercher un moi même pour être sûre. Seulement je ne peux pas commencer à chercher sérieusement tant que je n'ai pas de réponse positive de la fac concernant mon admission. Je suis bloquée, obligée d'attendre. Le 16 avril je disais "Maintenant j'ai plus qu'à attendre, pour l'instant ça va, mais je sens que dans quelques semaines je vais moins rigoler.", j'avais on ne peut plus raison. Je rigole moins, au contraire, je commence à stresser de plus en plus sérieusement et je me pose un tas de questions. Et si je ne suis pas prise ? Et si je ne trouve pas de boulot ? Et si et si et si. Je n'arrive pas à envisager être ailleurs qu'à Lyon en septembre, alors si finalement j'apprends brutalement que la fac rejette ma demande, je crois que je vais assez mal le vivre.

2 commentaires:

  1. Pourtant le deuxième conseil est le seul positif qu'on puisse te donner. Franchement, à quoi ça peut bien te servir qu'on te dise que tu es très bien comme tu es ? Toi même, tu ne le penses pas du tout... Je dis cela sans vouloir te faire du mal, hein, mais il ne faut pas que tu t'attendes à ce que tes proches te consolent toujours de ne rien entreprendre.

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  2. Je sais bien que ça ne sert pas à grand chose qu'on me dise que je suis bien comme je suis, à part peut être à me rassurer sur le fait que je ne suis pas si terrible pour certaines personnes. Et le deuxième est bien sûr le plus utile d'un certain point de vu.. mais le fait est que je ne fais pas "rien". Et bien souvent quand on me dit ça, ça me laisse penser qu'on me prend pour une fénéante qui joue à Caliméro. Et c'est ça qui me blesse.
    Sans aller jusqu'à dire qu'il faut me passer de la pommade, c'est un exercice assez compliqué de me parler, il y a peu de personnes qui arrivent à le faire "comme il faut".

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