dimanche 18 décembre 2011

La poussière.

Je suis d'une humeur terrible.

Je ne suis pas sûre de pouvoir changer. J'ai l'impression que c'est de pire en pire. Il est peut-être trop tard. Je vais continuer à descendre de plus en plus bas. Quand je n'aurais plus le choix, je m'aplatirai sur le sol, puis j'essaierai d'entrer dans la terre en rampant, toujours plus bas, toujours plus bas. Toujours plus aigrie, la confiance qui s'effrite, de plus en plus d'agressivité, et la solitude qui se répand. Jusqu'à ce que je meurs. 
Mes piliers commencent à s'effondrer, et ça c'est vraiment mauvais. Je vous promet. 

Un jour tu m'as dit qu'à force d'être comme j'étais, je finirais par craquer et que j'enverrais tout bouler. Je pensais que c'était impossible, pas moi. Maintenant je commence à comprendre ce que tu voulais dire. 
Et ça me fait peur.

lundi 12 décembre 2011

Ce machin inachevé traine dans mon calepin depuis des semaines donc...

Les encouragements ne surviennent pas forcément là où on les attend. Ces temps-ci je commençais à me poser beaucoup de questions sur différents aspects de ma vie, et sur ce que je peux bien être en train de faire. Je me demandais si je ne visais pas un peu trop haut avec la licence de japonais, à quoi est-ce que tout ça pouvait bien rimer. Je me disais que je passais à côté de ma vie, que je n'arrivais pas à remplir les blancs dont elle était constituée, et qu'en réalité, je ne suis qu'une fille vide assise passivement sur un quai de gare alors que tout le monde monte dans le train qui lui correspond. Mes amis, quand ils essaient, n'arrivent pas à avoir assez d'impact dans leurs paroles pour réussir à me tirer de la tête que je ne suis

jeudi 8 décembre 2011

La porte.

Un quart d'heure pour ouvrir la porte. Je suis restée là, debout, à discuter d'un air nonchalant, alors que mon corps se livrait à la danse de l'oscillation. J'avançais, je reculais, mes pas traduisaient les contradictions de mon cerveau. Tout en tentant de me pousser à surmonter mes réserves, j'essayais de me convaincre que mes craintes étaient plus fortes et tout à fait légitimes. Bien sûr, je faisais l'enfant. J'attendais qu'on vienne me prendre par la main. Seulement ça n'est pas arrivé. Il faut vraiment que j'arrête de faire ça. Au bout de plusieurs minutes, ma camarade est partie et mon masque de nonchalance s'est envolé avec elle. J'ai décidé d'hésiter encore parce que j'avais un peu peur. J'ai laissé passer devant moi plusieurs autres longues minutes. Quelques coups d'œil à travers la petite vitre pour me rassurer. Ça n'a pas fonctionné. Finalement j'ai reçu un sms qui m'a pressée dans le temps, il a fallu que je me bouge vite. Je n'avais alors aucune idée de ce que je pouvais faire, dans le doute j'ai attrapé la poignée. J'ai ouvert la porte.
Ça été plus simple que je ne me l'était imaginé. Évidemment ce n'était pas une partie de plaisir, mais ce n'était pas très compliqué non plus. Pour être honnête, je ne suis pas sûre d'être soulagée pour autant. Je ne sais pas ce qui m'attend à partir de maintenant. J'ai peur de découvrir quelque chose, j'ai peur de ce que ça peut être, j'ai peur que ce soit douloureux. J'ai peur de n'être menée nul-part. J'ai aussi peur de devenir quelqu'un d'autre. Encore mes contradictions intérieures.
Dans quatre semaines.