jeudi 8 décembre 2011

La porte.

Un quart d'heure pour ouvrir la porte. Je suis restée là, debout, à discuter d'un air nonchalant, alors que mon corps se livrait à la danse de l'oscillation. J'avançais, je reculais, mes pas traduisaient les contradictions de mon cerveau. Tout en tentant de me pousser à surmonter mes réserves, j'essayais de me convaincre que mes craintes étaient plus fortes et tout à fait légitimes. Bien sûr, je faisais l'enfant. J'attendais qu'on vienne me prendre par la main. Seulement ça n'est pas arrivé. Il faut vraiment que j'arrête de faire ça. Au bout de plusieurs minutes, ma camarade est partie et mon masque de nonchalance s'est envolé avec elle. J'ai décidé d'hésiter encore parce que j'avais un peu peur. J'ai laissé passer devant moi plusieurs autres longues minutes. Quelques coups d'œil à travers la petite vitre pour me rassurer. Ça n'a pas fonctionné. Finalement j'ai reçu un sms qui m'a pressée dans le temps, il a fallu que je me bouge vite. Je n'avais alors aucune idée de ce que je pouvais faire, dans le doute j'ai attrapé la poignée. J'ai ouvert la porte.
Ça été plus simple que je ne me l'était imaginé. Évidemment ce n'était pas une partie de plaisir, mais ce n'était pas très compliqué non plus. Pour être honnête, je ne suis pas sûre d'être soulagée pour autant. Je ne sais pas ce qui m'attend à partir de maintenant. J'ai peur de découvrir quelque chose, j'ai peur de ce que ça peut être, j'ai peur que ce soit douloureux. J'ai peur de n'être menée nul-part. J'ai aussi peur de devenir quelqu'un d'autre. Encore mes contradictions intérieures.
Dans quatre semaines.

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